Les concours de piano - bienvenue au pays de l'absurde


JE SUIS CONTRE TOUS LES CONCOURS DE PIANO (ou d’autres sortes) !

Comme le dit Albert JACQUARD à propos du sport et particulièrement au sujet du football, la seule rivalité que l'on peut avoir, c'est avec nous-même. La grandeur de notre propre construction, c'est notre propre dépassement. La compétition avec soi-même nous tire, nous stimule et nous fait grandir. Notre humanité qui est un triste pourrissoir doit impérativement changer de paradigme afin qu'elle ne courre pas à sa perte; le déclin quasi absolu, nous y  sommes déjà, le mur du con est franchi. C'est bien la solidarité et non l'individualité qui permettra - peut-être - à ce monde en panne de perdurer ? Différence fondamentale entre soliste et musique de chambre.

Bien que le sens de la vie cela soit la rivalité au premier degré "animal" des choses. La compétition avec autrui nous incarne dans le désir du meurtre de l'autre, dès lors que l'on  refuse de grandir ainsi que de se laisser toucher par des valeurs.

Au delà de certains fondements incontournables, l'interprétation musicale est tellement subjective, que déjà en elle-même, elle justifie l'ineptie profonde des  concours de piano. 




ALEXEI SULTANOV - pianiste russo-américain d'origine ouzbèke fait aussi partie de mes
dernières découvertes de pianistes que je considère comme "particuliers" et "hors-du-commun".

Tout petit, jeune étudiant en solfège, harmonie et piano j'avais tout de suite senti d'instinct
qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas dans les concours de piano. Mais à l'époque je
n'avais pas l'intelligence argumentaire ainsi que l'expérience musicale et pianistique que
j'ai 50 ans plus tard... Actuellement je peux tout argumenter, expliquer et démonter.
Toutefois – déjà  – je disais qu’il faudrait que les candidats jouent cachés derrière
un rideau si concours il devait y avoir...

Expliquant que le sexe du candidat ainsi que la subjectivité du jury est consciemment
ou inconsciemment influencée d’emblée. En effet, nous sommes des êtres conditionnés par
nos sympathies et nos antipathies. Notre animalité ainsi que notre sexualité.
Il faut une force morale toute particulière pour dépasser "objectivement" ces dernières. Et
relativiser les premières. Cela est l'apanage des âmes  supérieures. Et je doute qu'il y ait des
âmes supérieures dans tous les jury. Nous sommes aussi intensément influencés par notre
parcours personnels et donc embourbés dans l'envie ainsi que dans la jalousie.

Le pire à constater est que quand on met en lice une douzaine de candidats qui sont
- tous - au sommet de la perfection techniquement et musicalement, je me demande bien à
l'aide de quels critères les membres du jury se permettent du haut de leur prétention
profonde de décréter que l'un joue mieux que l'autre ? Système de cotations croisées sans
intérêt aucun. Cela revient à hésiter dans un garage à choisir entre 12 Porsche(s) qui sont
toutes les mêmes sauf la couleur.

Et la couleur musicale d'un candidat représente son coeur, sa sensibilité, son âme ainsi que 
son émotionnel et partant, ne saurait être un critère de sélection ou bien de qualité ! Voire
d'élimination ou bien de rejet. Quand la perfection est là au départ, la couleur reste bien un
choix subjectif dépourvu de toute forme d'objectivité.

Sultanov né en 1969 et décédé en 2005. Commençant le piano à 6 ans, à 19 ans il remportele 1er  prix du prestigieux concours international Van Cliburn aux Etats-Unis.


Pianiste à la personnalité musicale et à la sensibilité particulière, ce pianiste est autant touchant
qu’attachant. En 1995, alors que ces interprétations sont magistrales il ne reçoit que le
deuxième (mé)-prix du concours Chopin. Le premier prix n’ayant pas été attribué 
Je trouve cette attitude de la part d’un jury autant violente, humiliante qu'abjecte. Attribuer
un deuxième prix et non un premier prix est quand même – d’une certaine façon – donner
ce premier prix par défaut mais sans vouloir le nommer. Peu de temps après, Sultanov fait
un AVC et perd l’usage de son côté gauche. Ensuite il fait un second AVC et en meure.
Le psychanalyste que je suis dit que cet AVC ne saurait être un hasard. Je remercie le jury
de 1995 qui – de sa faute – nous  a privé d’un des plus brillants pianistes du siècle.
Quand on se renseigne sur le concours Chopin, on apprend qu’il est émaillé de scandales.
Martha ARGERICH  1er prix en 1965 a quitté le jury du concours quand des membres
du jury trouvaient le comportement d’Ivo POGORELICH provocant et ses interprétations
inacceptables.

Le milieu de la musique classique est comme tous les milieux humains : injuste, prétentieux,
corrompu  et pourri. Triste constat pour un milieu qui ne devrait représenter qu'une partie
positive de la noblesse humaine. Comme un critère d'élévation de la civilisation.
Je pensais y trouver plus de justice ainsi que de justesse.

Les concours et leurs invitations aux palmarès sont toujours ridicules en eux-mêmes.
Il faut voir la tête de SULTANOV lors de la proclamation au concours Chopin et, qui a refusé
de prendre son deuxième prix.
Son premier mé-prix – en quelque sorte -.
Jalousie  de la part de certains membres du jury ?

Patrick FRASELLE pianiste
psychanalyste-psychothérapeute
article en construction - des vidéos vont être chargées. Merci de patienter. P.F.




LIENS CONCERNANT CET ARTICLE



"Alexei Sultanov est né d'un père violoncelliste et d'une mère violoniste. À l'âge de 6 ans, il a commencé des leçons de piano à Tachkent avec Tamara Popovitch.
En 1989, à l'âge de 19 ans, il est devenu célèbre en remportant la huitième édition du Concours international de piano Van-Cliburn. Il était le plus jeune candidat en compétition.
Plus tard, il fera des apparitions dans le Tonight Show de Johnny Carson et le Late Night de David Letterman. En octobre 1995, Sultanov remporte le deuxième prix au Concours international de piano Frédéric-Chopin, le grand prix n'ayant pas été attribué. Sultanov refuse alors le prix et subit une grave attaque cérébrale (AVC) peu après. Malgré un deuxième AVC en 2001, paralysé du côté gauche, Sultanov a continué à jouer du piano avec sa main droite, avec sa femme, Dace Abeleen, l'accompagnant de la main gauche. Il est décédé le  à l'âge de 35 ans à Fort Worth."
Extrait de Wikipédia



Copyright - Patrick FRASELLE
Le 07 janvier 2018 for - texts, links and pictures - checked and locked an saved 2018.
© Janvier 2018 Patrick Fraselle - Tous droits révervés.
La collecte de textes n'est pas souhaitée.
Respectez la propriété intellectuelle.
Ce site est protégé.
Si toutefois vous désirez l'un ou l'autre texte pour une utilisation, adressez-vous directement à l'auteur il se fera un plaisir de vous donner son accord -  mulittpsy@hotmail.com  - il est aussi obligatoire de citer vos sources.
Tous les textes présents sur ce site sont aussi protégés par le copyright des éditeurs ainsi que par la Sabam. 
Web Master : Patrick FRASELLE
Une faute d'orthographe, une coquille, une image absente, une vidéo désactivée ou un lien mort, prévenez l'auteur, il vous remerciera

Commentaires

Les plus lus

Yuja WANG khatia BUNIATISHVILI Lola ANASTAVOVA - (dés)habillées comme des prostituées pour jouer du piano classique ?

Kiné préparatoire et technique des mains en dehors du clavier par Patrick FRASELLE