Musique Les pin-up du classique Sur les pochettes de disque, L’ÉROTISATION des violoncellistes, pianistes ou CHANTEUSES LYRIQUES, photographiées dans des poses lascives, se généralise. Glamour, marketing ou sexisme? Enquête L'Obs 16 Mar 2017 Par FABRICE PLISKIN Regardez comme elles vous regardent. Pour décrire la façon dont certaines musiciennes classiques se donnent à voir sur les couvertures des disques, ne faudrait-il pas toute une sémiologie de l’aguicherie ? Une voluptueuse paradigmatique de l’épaule nue, du décolleté, de la chevelure sauvage, du regard appuyé, des paupières extatiquement closes, des reins cambrés, de la jambe exhibée, de la main abandonnée, voire de l’autopalpation – sinon de l’autoattouchement ? Apothéose du satiné et du transparent, cette énergétique de l’agacerie serait-elle destinée à stimuler un public masculin vieillissant? Selon les chiffres communiqués par Alain Lanceron, président d’Erato Warner Classics, l’acheteur potentie...